L'ATELIER DU

CORMORAN

VITRAIL

LUMIERE
et
TRANSPARENCE

 

 

 

L’Atelier du cormoran . Choisir de devenir vitrailliste, et par quelle chance ?

 

 

C’est se plonger dans la transparence, la lumière, la couleur, et bien sûr la matière.

Sur la feuille de verre présentée au jour, c’est fixer le regard à la recherche du reflet coloré,

des traces laissées par les gestes du souffleur, des bulles, des irrégularités qui animeront la pièce de verre.

C’est pénétrer dans l’épaisseur de cette matière, le temps de se nourrir de ses éclats.

C’est choisir les feuilles de verre, épaisseur, coloris, texture pour les découper. On reporte le motif  sur du papier épais.

Avec patience et précision, l’Atelier du cormoran découpe

chaque calibre à l’aide du ciseau à trois lames pour dégager l’espace nécessaire à l’âme du plomb.

  On pose le calibre, on optimise la surface pour ne pas gaspiller ce verre.

Un corps gras, une roulette, un geste précis et la matière chante

sous la faible pression de l’outil.

Après l’éparpillement, c’est rassembler sur la maquette ou le calque, chaque pièce du vitrail.

Le dessin s’affirme à nouveau.

C’est l’attente du sertissage au plomb, d’une soudure à l’étain, d’un nettoyage pour découvrir

l’image, et à nouveau , à bout de bras, la présenter au jour.

Voir ou percevoir le paysage au travers du verre, c’est chercher la juste distance pour que l’image résonne.

C’est une matière où le regard flotte.

Il suit les lignes de plomb et passe d’une forme à l’autre à la recherche du détail, d’une lumière.

La ligne de plomb affirme un bord net autour d’une image incertaine.

   Le vitrail nous sépare de l’extérieur, on baigne entre le rêve et la réalité, l’image n’est en rien durable.

C’est un monde éphémère qui nourrit l’imaginaire au travers de cette transparence, ces formes, ces couleurs.

Si l’image fige le temps, le vitrail l’anime de multiples façon.

Il  imprime l’espace et lui donne de la profondeur.